Etant géré par les soldats de l'Armée de l'Air, le musée est situé à l'intérieur de la base. Il nous a donc fallu montrer patte blanche (ou plutôt casier vierge, sauf pour la pépette qui a 14 mois seulement ). Ensuite, le guide est venu nous chercher et il ne nous a plus lâché d'une semelle ! Normal. Au passage, l'entrée routière de la base a été obstruées par des chicanes en béton "provisoires". Vigipirate, ça ne rigole pas chez les militaires !
Le guide, un mécano pas loin de la retraite, avé l'accent du Sud, était fort sympathique. Il a commencé par nous expliquer que la création du musée était plutôt récente. Dès l'entrée de la base, nous sommes passés devant 10 appareils emblématiques de la base d'Orange. N'y manquaient que le Mirage 2000 et l'hélico de la MASA (j'y reviendrai).
Les salles sont plutôt chiches en équipements d'aviation, mais elles comportent des panneaux informatifs, des maquettes d'avions, des costumes d'époque (14-18, 39-45, les premières combis anti-G ...) qui permettent d'illustrer l'histoire de l'Armée de l'Air française à travers tous les conflits auxquels elle a participé (sans oublier les anciennes colonies). A noter la projection d'un petit film sur DVD qui revient sur tous les conflits mondiaux depuis 14-18, avec des images d'archives et quelques images de films (?!) non crédités (et notamment une scène assez crédible de guet-apens d'un convoi russe par des moudjahidines afghans... quelqu'un connait le film dont elle est issue ?).
Le guide m'a appris que l'Armée de l'Air avait créé une cellule d'interception, le MASA, composée... d'hélicoptères Fennec, avec à leur bord 2 pilote et 2 tireurs d'élite. Gloups... Ca permet de protéger les cibles stratégiques (la capitale, les centrales nucléaires, les ports...).
Ce que j'ai vu de plus intéressant dans les salles :
- les combis de 14-18 qui valent leur pesant de cacahuètes,
- des morceaux de dérive d'appareils de 14-18,
- la combi des pilotes d'essais du Mirage III (la toute blanche avec un bocal énorme pour y mettre la tête !),
- le stick et la poignée des gaz du M-2000 dans une vitrine,
- un siège éjectable de Mirage F1-CR (avec un système qui ramène les jambes du pilote vers lui, j'ai appris un truc !!),
- et surtout... un Magic II, un M-530D, le canon de 30mm et la perche de ravito du M-2000C.
Hélas, mon téléphone commence à déconner sec et je n'ai donc pas pu prendre toutes les photos que je voulais. Désolé pour ça.
BILAN :
En lisant les deux pages web qui en traitent (une sur le site de la ville d'Orange, et l'autre sur un blog) et en voyant les photos, l'envie m'avait passé de visiter ce musée avec femme et enfant. J'avais peur de m'y ennuyer, moi, alors pour mes louloutes... Finalement, mon épouse voulant me faire plaisir, elle m'a proposé la visite d'elle-même et m'a montré les avis sur Trip Advisor. J'ai bien fait de changer d'avis : même si le musée fleure bon l'amateurisme, j'ai passé une heure et demie agréable. Je ne vous cache pas que mon objectif premier était de voir des M-2000C de près, voire même de monter dedans... mais pas l'ombre d'un 2000, hélas ! Je me rattraperai bientôt en visitant le Musée du Bourget, aussitôt que le Viggen aura repris sa place dans l'exposition permanente.