Campagne 375th - Mission 0
Campagne 375th - Mission 0
Mission 0 : la CAS américaine
Florennes, 13 octobre 1944.
Dans le cadre de leur formation sur P-51D-15 Mustang, Les nouvelles recrues du 375th ont depuis plusieurs semaines pris leurs quartiers dans cette charmante bourgade. Un paisible petit coin de Belgique, bien éloigné de la ligne de front et où, comme dirait McFluffy, le chef du mess, « On ne risque plus d’entendre le son des canons boches de sitôt mouhahaha goûte-moi ce ragoût au bacon, tu m’en diras des nouvelles ! ».
Dans quelques jours, ces jeunes recrues rallieront leur nouvelle base à Volkel, aux Pays-Bas. Toutefois, avant de les lâcher dans le grand bain de la guerre contre le nazisme, l’État-Major estime nécessaire de les confronter à des cibles un peu moins coriaces que des hordes fascistes assoiffées de sang et de bière, à savoir : un assortiment de bâches en tissu blanc et de camions hors d’usage immobiles.
Dix P-51 s’alignent sur la piste de Florennes. Premier à décoller pour cet exercice grandeur nature : le groupe Burger, emmené par Erel.
Puis c’est au tour du groupe Cocotte, composé de Bed, Bacab, Riri et Algrael, de décoller… L’entraînement du jour consistant à utiliser toute la panoplie d’armement air-sol de l’USAAF, c’est-à-dire roquettes et bombes de 500 livres, les Mustang sont donc plus chargés que l’haleine d’un caviste polonais au moment de s’élancer.
Sous le regard des Burger – Erel, Setzer, Partizan et Flappie, en formation comme à la parade, profitons-en tant que ça dure – Vaught et 2Pattes prennent l’air pour former la paire Donut.
Le premier site, celui de l’exercice de bombardement, est en vue. Le camion des observateurs, situé un peu à l’ouest, tire une fusée verte qui signifie, bien évidemment, que les pilotes sont autorisés à effectuer leur passe. Mais également : « Youhou, c’est ici qu’on est alors ce serait sympa de ne pas faire les cons avec vos bombes, merci, bisous. »
Le groupe Burger en action, avec notamment Setzer au premier plan qui, pour se motiver, essaie d’imaginer qu’en lieu et place de la petite croix blanche en tissu (merci aux villageois locaux d’avoir si, euh, spontanément fourni leurs draps de lit pour nous permettre de confectionner ces cibles, d’ailleurs) se trouve une division de Panzer menaçant la veuve, l’orphelin et l’American Way of Life.
Flappie : « Et je lâche ma bom… Euh… On est d’accord qu’une roquette, c’est un peu une bombe sur laquelle on a collé un moteur, hein ? »
N’allez pas croire qu’on se moque : la roquette de Flappie a tout de même atteint le centre de la cible, un tir superbe. Et sa bombe, larguée après avoir réalisé son erreur, a également atterri droit dans le mille. Il ne manquerait plus que tout ceci eût été voulu et la manœuvre serait digne d’éloges sans fin.
Les bombes des Burger, puis des Cocotte, atterrissent avec divers degrés de précision (mais jamais très loin) et labourent gratuitement les champs des paysans belges, dont les remerciements se font d’ailleurs un peu attendre.
Vaught et 2Pattes ferment la marche, ce dernier faisant preuve d’une précision telle que l’État-Major considère ne l’assigner qu’à des missions d’attaque au sol. Un tel talent, ce serait gâcher de l’employer sur de vulgaires assignations de supériorité aérienne.
Notons tout de même que bruit assourdissant des moteurs Merlin empêche la paire Donut d’entendre, au loin, ce petit grincement produit par les fesses des observateurs au moment où ils comprennent qu’ils se trouvent droit dans l’alignement de la passe des deux Mustang.
Quelques instants plus tard, sur la base désaffectée de Chièvres, les Mustang sont invités (non, on déconne, c’est un putain d’ordre et ils allaient le respecter sauf à vouloir effectuer des corvées de chiotte avec leur langue, comme dûment prévenus dans le briefing) à larguer toutes leurs roquettes en une seule passe sur une colonne de véhicules capturés et inutilisables (les porte-gobelets ne sont pas à la bonne taille, quelle bande de barbares, ces Allemands).
D’abord un peu surpris par la courte portée des roquettes, les pilotes mettent plusieurs coups au but.
Au moment de leur passe, Vaught et 2Pattes se demandent si cette histoire de taille de porte-gobelet est fondée et décident de vérifier par eux-mêmes.
Avant d’attaquer le dernier site, consacré au straffing, Flappie s’interroge : « C’est marrant, je viens de larguer les racks de roquettes vides, mais je sens encore de la traînée à droite… »
*sifflotte*
« Pom popopom pom… Dites-voir les gars il fait beau aujourd’hui hein, on a de la chance. Un peu frais mais b… Hein ? Un boum ? Non, j’ai pas entendu de boum. Sinon, vous avez goûté les moules frites ? Il paraît que c’est super bon ! »
(Là aussi, on va croire qu’on se moque, mais l’absence d’image compromettante n’est pas la preuve qu’il fût le seul dans ce cas ce jour-là. Loin de là. Oui toi là-bas, tu sais que je sais…)
La mission s’achève donc sur cet ultime test de straffing, sur des véhicules un peu trop résistants pour être honnêtes. Il a d’ailleurs fallu dire aux pilotes que des plaisantins avaient rempli toutes les cibles (sauf une) de ciment et que les vrais camions allemands sont en réalité plus mous, sans quoi, on craignait des désertions.
Derniers partis, premiers arrivés… Le groupe Donut se pose à Florennes et, taquin comme pas deux, 2Pattes se dit qu’il allait pimenter le RTB de ses petits camarades en plantant son Mustang le nez dans le sol avant de l’immobiliser à mi-piste, obligeant les autres à emprunter la moitié gauche de la piste. Quel boute-en-train !
Riri n’est pas le dernier dans la déconne non plus : en posant très court et en se mettant debout sur les freins, il force Algrael, juste derrière, à faire montre des capacités de drift du P-51 pour ne pas s’encastrer dans son leader.
Allez, plus que 3 jours pour réparer le Mustang de 2Pattes, car l’heure de faire ses valiser pour Volkel, et le front, va sonner.
Florennes, 13 octobre 1944.
Dans le cadre de leur formation sur P-51D-15 Mustang, Les nouvelles recrues du 375th ont depuis plusieurs semaines pris leurs quartiers dans cette charmante bourgade. Un paisible petit coin de Belgique, bien éloigné de la ligne de front et où, comme dirait McFluffy, le chef du mess, « On ne risque plus d’entendre le son des canons boches de sitôt mouhahaha goûte-moi ce ragoût au bacon, tu m’en diras des nouvelles ! ».
Dans quelques jours, ces jeunes recrues rallieront leur nouvelle base à Volkel, aux Pays-Bas. Toutefois, avant de les lâcher dans le grand bain de la guerre contre le nazisme, l’État-Major estime nécessaire de les confronter à des cibles un peu moins coriaces que des hordes fascistes assoiffées de sang et de bière, à savoir : un assortiment de bâches en tissu blanc et de camions hors d’usage immobiles.
Dix P-51 s’alignent sur la piste de Florennes. Premier à décoller pour cet exercice grandeur nature : le groupe Burger, emmené par Erel.
Puis c’est au tour du groupe Cocotte, composé de Bed, Bacab, Riri et Algrael, de décoller… L’entraînement du jour consistant à utiliser toute la panoplie d’armement air-sol de l’USAAF, c’est-à-dire roquettes et bombes de 500 livres, les Mustang sont donc plus chargés que l’haleine d’un caviste polonais au moment de s’élancer.
Sous le regard des Burger – Erel, Setzer, Partizan et Flappie, en formation comme à la parade, profitons-en tant que ça dure – Vaught et 2Pattes prennent l’air pour former la paire Donut.
Le premier site, celui de l’exercice de bombardement, est en vue. Le camion des observateurs, situé un peu à l’ouest, tire une fusée verte qui signifie, bien évidemment, que les pilotes sont autorisés à effectuer leur passe. Mais également : « Youhou, c’est ici qu’on est alors ce serait sympa de ne pas faire les cons avec vos bombes, merci, bisous. »
Le groupe Burger en action, avec notamment Setzer au premier plan qui, pour se motiver, essaie d’imaginer qu’en lieu et place de la petite croix blanche en tissu (merci aux villageois locaux d’avoir si, euh, spontanément fourni leurs draps de lit pour nous permettre de confectionner ces cibles, d’ailleurs) se trouve une division de Panzer menaçant la veuve, l’orphelin et l’American Way of Life.
Flappie : « Et je lâche ma bom… Euh… On est d’accord qu’une roquette, c’est un peu une bombe sur laquelle on a collé un moteur, hein ? »
N’allez pas croire qu’on se moque : la roquette de Flappie a tout de même atteint le centre de la cible, un tir superbe. Et sa bombe, larguée après avoir réalisé son erreur, a également atterri droit dans le mille. Il ne manquerait plus que tout ceci eût été voulu et la manœuvre serait digne d’éloges sans fin.
Les bombes des Burger, puis des Cocotte, atterrissent avec divers degrés de précision (mais jamais très loin) et labourent gratuitement les champs des paysans belges, dont les remerciements se font d’ailleurs un peu attendre.
Vaught et 2Pattes ferment la marche, ce dernier faisant preuve d’une précision telle que l’État-Major considère ne l’assigner qu’à des missions d’attaque au sol. Un tel talent, ce serait gâcher de l’employer sur de vulgaires assignations de supériorité aérienne.
Notons tout de même que bruit assourdissant des moteurs Merlin empêche la paire Donut d’entendre, au loin, ce petit grincement produit par les fesses des observateurs au moment où ils comprennent qu’ils se trouvent droit dans l’alignement de la passe des deux Mustang.
Quelques instants plus tard, sur la base désaffectée de Chièvres, les Mustang sont invités (non, on déconne, c’est un putain d’ordre et ils allaient le respecter sauf à vouloir effectuer des corvées de chiotte avec leur langue, comme dûment prévenus dans le briefing) à larguer toutes leurs roquettes en une seule passe sur une colonne de véhicules capturés et inutilisables (les porte-gobelets ne sont pas à la bonne taille, quelle bande de barbares, ces Allemands).
D’abord un peu surpris par la courte portée des roquettes, les pilotes mettent plusieurs coups au but.
Au moment de leur passe, Vaught et 2Pattes se demandent si cette histoire de taille de porte-gobelet est fondée et décident de vérifier par eux-mêmes.
Avant d’attaquer le dernier site, consacré au straffing, Flappie s’interroge : « C’est marrant, je viens de larguer les racks de roquettes vides, mais je sens encore de la traînée à droite… »
*sifflotte*
« Pom popopom pom… Dites-voir les gars il fait beau aujourd’hui hein, on a de la chance. Un peu frais mais b… Hein ? Un boum ? Non, j’ai pas entendu de boum. Sinon, vous avez goûté les moules frites ? Il paraît que c’est super bon ! »
(Là aussi, on va croire qu’on se moque, mais l’absence d’image compromettante n’est pas la preuve qu’il fût le seul dans ce cas ce jour-là. Loin de là. Oui toi là-bas, tu sais que je sais…)
La mission s’achève donc sur cet ultime test de straffing, sur des véhicules un peu trop résistants pour être honnêtes. Il a d’ailleurs fallu dire aux pilotes que des plaisantins avaient rempli toutes les cibles (sauf une) de ciment et que les vrais camions allemands sont en réalité plus mous, sans quoi, on craignait des désertions.
Derniers partis, premiers arrivés… Le groupe Donut se pose à Florennes et, taquin comme pas deux, 2Pattes se dit qu’il allait pimenter le RTB de ses petits camarades en plantant son Mustang le nez dans le sol avant de l’immobiliser à mi-piste, obligeant les autres à emprunter la moitié gauche de la piste. Quel boute-en-train !
Riri n’est pas le dernier dans la déconne non plus : en posant très court et en se mettant debout sur les freins, il force Algrael, juste derrière, à faire montre des capacités de drift du P-51 pour ne pas s’encastrer dans son leader.
Allez, plus que 3 jours pour réparer le Mustang de 2Pattes, car l’heure de faire ses valiser pour Volkel, et le front, va sonner.
Dans le cochon, tout est con...
Re: Campagne 375th - Mission 0
Excellent, merci mon cochon !
Re: Campagne 375th - Mission 0
Excellent!
Merci pour ce super compte rendu!
Merci pour ce super compte rendu!
Re: Campagne 375th - Mission 0
Merci d'avoir focaliser sur la bombe de Flappie!
Sympa le compte rendu!
Sympa le compte rendu!
Re: Campagne 375th - Mission 0
Merci Warpig. Toujours aussi bon
- AV_2Pattes
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- Inscription : 27 oct. 2004, 16:24
- Localisation : Paris
Re: Campagne 375th - Mission 0
Hihi, merci Warpig ! Ca fait bien plaisir de retrouver ta plume
There are only two types of aircraft - fighters and targets.
Re: Campagne 375th - Mission 0
Ha ça fait plaisir de lire vos aventures en images !
Ça promet pour la suite. Bon voyage à Volkel ce soir
Ça promet pour la suite. Bon voyage à Volkel ce soir