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Nezhin : Mission 15, l'évacuation de Nezhin commence

Publié : 21 juin 2008, 23:59
par AV_Warpig
Mission 15
14 mai 1942
Grande nouvelle ! La poche de Nezhin n’en est plus une ! Ou à la limite, une poche trouée, si l’on veut… Eh oui, la jonction avec le front a enfin été réalisée. Le seul inconvénient, c’est que depuis le temps que les résistants de Nezhin narguent ses troupes, le vilain moustachu d’en face va vouloir mettre un gros coup d’éponge sur cette grosse tache qui fait désordre sur ses cartes d’état-major. Alors avant que la vermine communiste ne referme sa tenaille sur cette zone si longtemps et vaillamment défendue, il faut permettre à nos troupes d’évacuer la place via un couloir au nord-est de Kiev. C’est l’opération « Bison Futé » : à nous de faire en sorte qu’aucun bouchon ne vienne bloquer la route de nos convois. Et si c’est le cas, il faudra le faire sauter. Allons, faire sauter des bouchons, pour des alcooliques notoires comme nous, ça ne devrait pas poser trop de soucis, pas vrai ?

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9h30. l’Hauptgefreiter Shane monte à bord de son Storch afin de repérer les éventuelles positions ennemies. Comme on peut le voir, sa base de départ est à l’image de la technologie de son appareil : rudimentaire !

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Devant la motivation générale pour prendre le commandement des Junkers 88, un tirage à la courte paille a été effectué. Les yeux pleins de larmes, Easy décolle en mâchouillant nerveusement le petit bout de bois qui l’a désigné, essayant d’oublier la devise de l’escadrille : « Junker leader : couronne de fleurs ».

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Un soir où il était bourré (oui, un soir comme un autre, quoi…), le Leutnant Warpig avait juré que si, par le plus grand des hasards, il devenait chef d’escadrille, il accepterait de prendre le lead. Enfin, c’était surtout pour pousser le chef d’escadrille de l’époque à prendre ses responsabilités, faut dire. Vient le jour horrible où il faut tenir parole et où l’on se dit que merde, tout de même, faudrait pas boire.
Quant au N°3, le Gefreiter 2Pattes, il aurait mieux fait de planquer sa bibine de contrebande ailleurs que dans le réservoir de son 109 : ça rend le mélange trop riche et le rend visible à des kilomètres.

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Shane a commencé sa mission de reconnaissance. Il repère une position ennemie… Et réciproquement. Bon, ben, après avoir mobilisé ses yeux, Shane va maintenant devoir mettre à contribution ses jambes pour rejoindre ses lignes…

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Les premiers convois de la Wehrmacht font leur apparition sur la route. Et comme on pouvait s’y attendre, si les Soviétiques se sont installés aux abords de celle-ci, ce n’est pas pour faire la circulation. Les conducteurs commencent à rouler avec la tête rentrée dans les épaules…

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Il est donc l’heure de commencer l’opération « Bison Futé ». Le groupe d’Easy n’ayant pas réussi à repérer la cible, c’est à Gnou que revient l’insigne honneur de faire la première passe, explosant quelques affûts de dca sur ce coup. Hélas, ceux restants auront sa peau lors de sa seconde passe. Easy est partagé entre culpabilité et soulagement : en passant le premier, Gnou aurait-il pris sur lui la malédiction du leader ?

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Dans la foulée de Gnou, Loul largue avec une redoutable précision sa tonne de bombes et réduit en fumée un assortiment d’artilleries, de chars et de katiushas.

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Le carton de Loul n’a pas échappé aux Soviétiques. Et c’est une véritable meute de Yak-1 et de Mig-3 qui lui fondent dessus quelques instants plus tard. Et comme on dit dans ces cas-là : ça sent le sapin pour le pauvre pilote de Ju-88 qui terminera sa course en petites pièces détachées et roussies éparpillées sur le sol ukrainien.

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L’escorte réagit (ben oui, ‘sont là pour ça, en même temps) et Pilax s’offre le dernier wagon du ptit train qui s’était créé sur les talons de Loul. « Eh ouais, fallait pas être à la traîne, garçon ! »

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Imité en cela par Partizan, qui découpe très proprement le sien…

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Mais il était dit qu’il ne faisait pas bon attirer l’attention, ce jour-là. Après s’être illustré avec sa recette de Russe flambé au glycol (quoiqu’un peu trop cuit), Pilax s’attire étonnamment l’hostilité des Bolcheviques survivants. Plusieurs obus dans le moteur et un geyser d’huile dans les narines le convaincront d’aller au sud voir si l’air n’y est pas plus respirable. Mais dans ses six heures, un vilain Mig-3 n’a pas l’intention de laisser filer cette victoire déjà à demi acquise…

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C’est alors que Warpig passe par là, croise un 109 fumant et un Mig-3 dont le pilote a l’œil rivé au collimateur. L’occasion de s’essayer au snipe, quoi… Marqué blanc, le Russe se dit que finalement, ce Teuton peut aller au diable, et dégage.

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Comment ça, « Pouce ! » ? Mais non, pas « Pouce ! », non mais alors des fois quand même… Warpig, qui n’aime pas le travail bâclé, termine ce Russe qui en voulait à son Pilaxounet. Quoique… Si un malheur lui était arrivé, il serait devenu le leader des AS de l’escadrille… Ouais, bon, la prochaine fois, il se démerdera, hein…

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Non, monsieur Iceman, non ! Défoncer un Yak avec son hélice n’est pas une méthode reconnue pour l’officialisation des victoires. En plus, regardez dans quel état ça vous met…

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Le leader du groupe Engel, Kasp, s’offre le dernier bandit de la zone. La rencontre entre chasseurs des deux camps, plutôt virile, s’achève sur le score sans appel de 5-2 en faveur de la Luftwaffe. Les supporters exultent.

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Par contre, dans la rencontre « Junkers 88 – dca soviétique », la domination n’est pas la même. Easy, qui se demandait si Gnou n’avait pas, très courtoisement, essuyé les plâtres, a très vite la réponse sous la forme d’un obus de 20mm dans la tempe gauche… « Junkers leader : couronne de fleurs »…

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Kasp et ses ouailles repèrent, plus au nord, une autre position d’artillerie. Bigbang et Nyv, désormais seuls survivants du groupe de 88, s’apprêtent à y larguer leurs excédents de cachous.

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Bigbang dans ses œuvres, sous le feu nourri de la dca locale qui, fort heureusement, ne fera plus de victime dans les rangs allemands.

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Et voilà un Autruchon qui, à peine sorti du nid, à déjà tout de l’oiseau de proie. Nyv fait preuve d’une impressionnante précision dans ses larguer de SC50. Au sol, au milieu des cendres et des débris de chars, le moral de l’Armée rouge en prend un sacré coup : « Si c’est ça, leur bleusaille, ‘faut espérer ne jamais croiser leurs vétérans ! »

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Alors que les deux Ju-88 rebroussent chemin, Kasp et, ici, Partizan, décident courageusement de lâcher une ultime petite rafale sur les quelques pièces d’artillerie restantes. Sans succès, certes, mais c’est le beau geste qui compte !

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Le RTB aurait pu se faire en vitesse de croisière, pépère, en se racontant nos sempiternelles blagues de cul à la radio. Mais non : nous apprenons que notre base de Belaia est attaquée. Gaz à fond, la horde de cinglés sur leurs Bf-109 s’invectivent à la radio à grands coups de : « Laissez-les moi !!! », « Pas question, je l’ai entendu le premier ! », « Faites pas les sagouins, bande de rapiats, c’est la troisième mission d’affilée que je rentre avec mes bandes de munitions intactes… », tandis que Warpig tente, sans grand succès, un « Vos gueules, bande de moules, chuis le chef et je vous assure que le premier qui ose érafler la peinture de mes futures victimes nettoiera les gogues avec sa langue ! »… Ah, la belle et légendaire discipline allemande…

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Et voilà que Riri et Warpig voient leur formation transpercée par tout ce qu’il reste du dispositif d’attaque soviétique, malmené par la flak. « Quoi ? C’est tout ???? »

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Warpig a le I-153 dans son collimateur… et son cerveau se met à recouper certaines informations : « Euuuuuh… C’est un dinosaure de l’armée de l’air soviétique, ça a deux paires d’ailes, ça compte 200 km/h de moins au badin que moi… » Son rythme cardiaque s’accélère, des gouttes de sueur perlent à son front, sa vision se trouble et le I-153 commence à furieusement ressembler à un U-2. « Ouais, bon, les gars, on va pas se battre pour descendre ce vieux tacot pourri, hein ? Allez, je vous le laisse ! »

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Et c’est finalement 2Pattes qui règle son compte à l’antiquité soviétique en lui endommageant ses commandes. Le I-153 chutera pathétiquement non loin de l’aérodrome de Belaia.

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Et il est maintenant temps de décerner le « Prix Lady Diana » du jour, attribué à la mort la plus stupide. Notre heureux (mais néanmoins malencontreusement décédé dans d’atroces souffrances) gagnant est Peetch. Désireux d’effectuer un joli atterrissage en formation avec Riri, il pose hélas à une vitesse plus élevée que ce dernier. Peetch appuie comme un sauvage sur les freins, mais à défaut d’éviter le drame, cela lui confère un cachet artistique, puisque c’est au terme d’un superbe salto avant que le Bf-109 s’encastre, avant de s’enflammer, dans celui de Riri. Celui-ci, au moins, s’en sort miraculeusement et pourra se consoler en apprenant sa nomination, dès sa sortie de l’hôpital et dès que ses bandages seront ôtés, naturellement, au « Prix Franck Ribéry » de l’escadrille.
(Oui, je sais, c’est cruel et gratuit, mais ça me fait rire, que voulez-vous…)

Publié : 22 juin 2008, 11:10
par AV_Magik
Mort de rire :) Toujours un excellent moment merci.

Publié : 22 juin 2008, 11:29
par AV_Lampatex
Ahhh ça me manquait ces petits débriefs :D

Publié : 22 juin 2008, 11:37
par AV_Shane
ah que du bonheur, ca me manquait ces petits recits en images.
merci Warpig, toujours aussi marrants ces recits.

Publié : 22 juin 2008, 15:05
par AV_Riri
Rhaa, merci pour ce p'tit moment de bonheur ! :lol:

Publié : 22 juin 2008, 15:25
par AV_Kasp
Enorme les commentaires !!! :lol:

Publié : 22 juin 2008, 18:30
par AV_2Pattes
Héhé, superbe mon cochon !

:merci:

Publié : 10 juil. 2008, 00:11
par AV_Bolger
Excellent, encore une fois.
Je n'étais pas là, puisqu'en congés en Corse, mais ce compte-rendu donne une idée assez précise de ce qui s'est passé ce soir là.
Merci encore, Warpig.

Publié : 10 juil. 2008, 01:23
par AV_GNou
:clap: