Leningrad 10
16 janvier 1943. Oui le même jour que la mission précédente. Mais l’après-midi.
« Bon, mes ptites cailles, pour le briefing, on va pas trop se fouler : à moins que vous n’ayez la capacité mémorielle d’une palourde, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Mouais bon, ok… Pour les trois du fond qu’ont pas suivi, on va attaquer l’aérodrome de Moriye et chasser du convoi dans le périmètre de Morozova. Voooaaaaaala, c’est ça. C’est ce qu’on aurait du faire ce matin si les cocos ne nous étaient pas tombés sur le groin. Alors, z’attendez quoi pour monter dans vos zincs ? Une nouvelle alerte ??? »
A nouveau, l’Obert Riri prend la direction des opérations. Et croyez bien que si les oreilles avaient des paupières, elles seraient grandes ouvertes, à l’affût du moindre début de commencement de sirène.
Pilax, qui a peut-être eu des infos ultra-secrètes sur l’état des défenses locales (des rumeurs courent au sujet de son beau-frère qui est dans la Wechmacht et dont la cousine aurait couché avec le neveu d’un type haut placé au renseignement, genre il s’occuperait du courrier… Ca doit avoir un rapport…) et se débarrasse discrètement de sa bombe l’air de rien… « Oh la la la ben flûte alors la boulette…J’ai largué ma bombe en voulant gratter le gros orteil droit. C’est ballot, ça… Moi qui me faisait une joie de participer à l’attaque, je vais devoir me consoler en vous offrant une couverture haute. Euh, je veux dire très haute. Trop dur ! »
Alors que les Focke-Wulfe font route vers le nord-ouest, ils ignorent que les vilains Ivan remettent ça ! Et là, on a beau dire que ces bolcheviques sont fourbes, qu’ils sont laids et qu’ils sentent mauvais de la bouche… On ne peut pas leur enlever ça : ils ont quand même une assez incroyable hypertrophie testiculaire. Car il en faut pour attaquer une aérodrome allemand couvert de flak avec huit malheureux Po-2 !!
Celui-là n’est pas encore arrivé à distance pour larguer que déjà, on sent que l’atterrissage va lui poser problème. En fait, il n’aura même pas le plaisir de se préoccuper de ce détail.
Alors oui, y a pas mal de paires de bombes qui vont amocher un peu plus ce pauvre aérodrome déjà meurtri le matin. Mais bon, aucun des huit reliquats de la Grande Guerre ne pourra revenir de cet assaut pour le moins audacieux. Comme quoi… Le concept du kamikaze n’est pas une exclusivité japonaise…
Mais comme on dit en Bavière, « un prêté pour un vomi ». L’objectif est en vue et pendant que le groupe de Riri assure la couverture, celui de Bed passe à l’attaque…
…non sans une certaine efficacité, comme en témoignent les ruines dans le sillage de Bigbang.
Première vague terminée… C’est au tour de Riri et de ses ouailles de passer à l’attaque.
Le leader du dispo met pile au but avec sa bombe de 500 kg. Juste entre deux Su-2… Qui ne bronchent pas !
Alors de deux choses l’une : soit l’URSS s’emmerde au point de bâtir dans ses usines des avions leurres en titane renforcé (à assemble sur place, hein, ça peut pas voler, à 26 tonnes l’unité…), soit on ne peut pas se fier à cette photographie, dont on peut supposer qu’elle a été détournée et trafiquée par les services secrets soviétiques (projet « Photoshopski », un truc prometteur) et on peut dire que Riri a mis dans le mille. Et pis c’est le chef, Riri. Donc, dans le mille !
Alors que là, on peut applaudir bien fort Warpig pour ce superbe larguer de bombe taupicide. Oui, oui, vous aussi, les blessés de guerre, on se tape dans les moignons pour saluer la performance !
Le bombardement effectué, les survivants (oui, Bolger et Easy n’ont pas survécu à l’assaut) se mettent à la recherche des convois. Une opération rendue sensiblement délicate, il faut bien le dire, par une dca locale franchement chafouine. En face de Schlisselburg, à Morozova, Bed et Bigbang repèrent deux katyushas qui arrosent la ville de roquettes. Enfin, qui arrosaient…
Enfin un convoi de véhicule ! Le groupe enchaîne les passes alors qu’il fait sa ptite pause pique-nique en lisière de forêt.
Vicking ampute le convoi de quelques éléments sur cette passe. Au final, il n’en restera pas grand-chose, si ce n’est l’ambulance. Comme quoi, les Autruches sont de grands seigneurs. Hein quoi ? « On l’avait pas vue ? » Mais non, mais non… Puisqu’on vous dit que vous l’avez é-par-gnée. Vos gueules, maintenant.
Juste après avoir effectué sa passe, Warpig voit comme pleins de jolis feux de la Saint-Jean s’allumer dans ses 11 heures… Ah, il semblerait que l’attaque de ce convoi ait troublé la quiétude du rendez-vous annuel des servants de dca soviétique. Venus avec leur affût personnel, ça va de soi… « On va ptêt dégager », tente Warpig à la radio.
Mais quelques pilotes allemands, 2Pattes en tête, décident que bon, merde, quoi, on va pas se laisser allumer comme ça sans rien dire, on passerait pour quoi, enfin ? Avant de réaliser que ces pièces de dca ont une drôle d’allure avec ces chenilles et ce blindage partout… « Moui, on va dégager, effectivement… »
C’est l’heure de rentrer. Parfois comme on peut. C’est ça de vouloir ramener des bouts de shrapnel en souvenir, aussi…
L’attaque sur l’aérodrome, objectif principal de la journée, s’est soldée par la perte de deux appareils allemands. A Moriye, entre IL-2 et Su-2, ce sont 8 appareils qui sont partis en fumée, ainsi que 4 véhicules et deux hangars. Pas si mal…
