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361st : Chapitre 2 : Retour à la réalité (parte ouane)

Publié : 16 sept. 2011, 19:48
par AV_Warpig
Chapitre 2 : Retour à la réalité (première partie)
(Missions 4 à 6)

On les avait quittés tout fiers, heureux et fringants à leur arrivée en Angleterre. Ils ont consommé de la brune, de la blonde et de la rousse sans modération (par contre,contrairement à ce qu'ils pensaient, ils n'ont pas réussi à mettre la main sur la moindre goutte de bière, le pub du coin ayant reçu une bombe perdue sur le toit). Mais maintenant, finie, la déconne : l'heure de leur première sortie officielle a sonné.

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Ce sera une patrouille aérienne au-dessus du sol français. En ce petit matin de janvier 1944, le paysage est admirable, mais il fait pour le moins frisquet en Angleterre. Surtout en altitude. Alors oui, on regrette à ce moment de ne pas avoir pris son tricot de corps en laine de yak confectionné par la grand-mère, mais pour autant, à ce moment, même si les genoux font des claquettes, tout va bien...

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C'est également la première traversée de la Manche pour les bleus. Avec, une fois les côtes françaises atteintes, un accueil chaleureux réservé par les affûts de 88mm. Ca secoue un peu et les pilotes de P-47 ne repèrent rien pendant leur patrouille, mais à ce moment, ça va encore à peu près bien...


(La suite bientôt...)
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Et puis vient l'heure de rentrer, et là, ça ne va plus du tout... Après avoir franchi le trait de côte en sens inverse, les Américains se font "tomber dessus par des adversaires arrivant par-dessous" (je cite un rapport de l'époque qui ne manquait pas d'humour), et donc par surprise. En d'autres termes, un petit groupe d'expérimentés pilotes de la Luftwaffe a réussi sans peine à semer une confusion totale dans une meute de bleusaille trop confiante en elle. Le pauvre Gnou, percé de partout, fait partie des premières victimes recensées du 361st.

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L'escadron connaît également sa première collision mortelle entre deux chasseurs courant après le même lièvre. On ignore encore si le pilote du FW-190 s'est amusé à revendiquer les victoires sur Nono et Riri.

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Trois FW-190 auront donc suffi à mettre six P-47 au tapis. Ce n'était déjà pas glorieux, alors il n'aurait plus manqué que les teutons s'en sortent pour que l'humiliation soit totale. Heureusement, le 361st sauve l'honneur (du moins ce qu'il en restait après son passage à la machine pour un lavage extra-long à 90°) en descendant les trois fridolins, comme le fait ici 2Pattes, les uns après les autres.

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Certains y mettront particulièrement du cœur, comme Iceman, puisque l'engagement commencé à 20 000 pieds...

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...se terminera pour lui à quelques mètres d'altitude, pour s'assurer de placer un maximum de plomb dans le Focke-Wulfe avant que ce dernier n'aille lâchement se réfugier dans les eaux glacées de la Manche. Bon, ça soulage, mais l'affront subi à l'occasion de cette première sortie n'est pas lavé pour autant...

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Quelques jours plus tard, le 26 janvier 1944, le 361st doit assumer au-dessus de la Normandie, son rôle premier : l'attaque au sol. Objectif du jour : la gare de triage d'Argentan. Pour certains, comme Warpig, la présence d'un gros cachou sous le ventre est synonyme de décollage à fort potentiel de stress. "C'est vrai qu'il faut l'arracher, le piège !" Pour d'autres, cette clôture fut hélas synonyme, non pas de stress, mais de retour prématuré au pays sous forme de puzzle à assembler soi-même par la famille (c'est ludique et ça fait oublier quelques minutes la perte de l'être cher).

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L'attaque d'un site lourdement défendu par la flak était un passe-temps totalement inédit pour les pilotes. Et pour une surprise, c'était une surprise... En bon leader Bed lance la première vague avec Jumper et largue sa bombe quelques millisecondes avant d'être volatilisé par la DCA. Et là, tout le monde se dit : "Euuuuuh... C'est moi le suivant, c'est sûr ? Sûr sûr ?"

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Eh bien oui, c'est à Warpig et Nono de passer... "Non mais franchement, comment repérer la gare au milieu de toute cette fumée ?" râle Warpig. Partant du principe que l'objectif se situe logiquement sous la fumée, il décide de la prendre pour cible. Sa bombe et celle de son ailier eurent ainsi le mérite d’abréger les souffrances des malheureux civils qui n'avait pas eu la chance d'être tués sur le coup par le passage de Bed et Jumper sur ce qui fut autrefois un charmant quartier résidentiel situé à quelques centaines de mètres de la gare...

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Certains – outre les civils d'Argentan, cela va de soi – se souviendront longtemps de cette attaque. Jumper porte d'ailleurs des stigmates qui ne trompent pas...

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Et la gare dans tout ça ? Le souffle d'une bombe a tout juste démoli un train de marchandise et l'une des voies... Mais dans l'ensemble, il s'agit manifestement d'un cas typique de monumental ratage.

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Pour ne rien arranger, des Bf-109 en maraude tentent de compliquer le retour des P-47, allongeant la liste des victimes américaines. Heureusement, le 374th réagit promptement, à l'image de Riri qui ventile son ennemi au-dessus du sol normand tandis que l'ailier de sa victime en est déjà à chercher un champ où se vautrer honorablement.

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Autant vous dire que quand des FW-190 s'invitent à la fête, tout le monde, dans son cockpit, sent comme une persistente odeur de sapin. Mais Nono n'y prête pas vraiment attention, il est bien trop occupé à se demander pourquoi la profondeur de son appareil répond si mal d'un coup...

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Là encore, le 361st s'en sortira, mais non sans subir de lourdes pertes. Ici, c'est Warpig qui vient de réaliser que l'excès de confiance n'est pas forcément toujours du côté américain, comme en témoigne ce Focke-Wulfe qui vient de lui passer devant le nez après son boom&zoom...

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Et au terme de cette mission... pour le moins mouvementée, c'est Bigbang qui étrenne la piste de secours de Tangmere.

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Quelques heures plus tard, après une soufflante aux proportions bibliques qui leur a bien dégagé les bronches, les pilotes remontent à bord de leurs appareils. Et tandis que les bulldozers rangent les carcasses des victimes de décollages – ou d'atterrissages – ratés, tandis que la nuit hivernale tombe doucement sur l'Angleterre, les Jugs reprennent l'air...

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Leur mission : escorter un groupe de B-25 chargés de réussir là où ils viennent d'échouer (à savoir raser la gare d'Argentan, je le rappelle pour ceux qui souffriraient d'un déficit de l'attention).

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Quant à ceux qui n'assurent pas directement l'escorte rapprochée, emmenés par Nyv, ils tâcheront de ne pas faire le voyage pour rien en taquinant tous les trains qu'ils pourront trouver dans les environs. En attendant ce joyeux programme, c'est sur la traversée de la Manche, à basse altitude et dans l'obscurité, que l'attention de tout le monde se porte.

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Passage du Mur de l'Atlantique. Oui, on est sur les bords de la Manche, pas ceux de l'Atlantique, mais si je dis "Mur de la Manche", personne ne va rien comprendre et les pilotes eux-mêmes s'en foutent du nom que portent les défenses côtières : eux, ils serrent les fesses. Fort.

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Après la séparation du groupe, les B-25 ne tardent pas à recevoir la visite d'une paire de Bf-109. Un mitrailleur de queue se charge du premier tandis que Partizan se charge de faire sa fête au second.

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Un peu plus loin, le groupe de Nyv a trouvé du grain à moudre malgré la nuit tombante. Question idiote : qu'y-a-t'il de plus immanquable qu'un train qui traverse la campagne ? Réponse idiote : deux trains à l'arrêt. Et si jamais on vous demande "Voyez-vous sur ce cliché des wagons de voyageurs ?", la réponse patriotique à apporter est soit : "Non, aucun", soit : "Oui, et ils étaient pleins d'officiers nazis".

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Oui, bon, qu'ils ne se la pètent pas trop, les B-25. Certes, ils ont accompli leur mission en rasant la gare d'Argentan, mais faudrait pas qu'ils oublient qu'ils sont cinq ou six fois plus nombreux dans leur mammouth de tôle pour piloter, faire la navigation, mitrailler, larguer les bombes et faire du café, tandis que le pilote de P-47 doit faire tout ça tout seul, alors hein, pouet.

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Sur le retour, quelques chasseurs en maraude pimenteront un peu le voyage des B-25 et leur escorte (enfin, surtout leur escorte, ces ingrats de bombardiers ont filé tout droit le plus loin possible) et pendant que Riri était très occupé à chercher dans le noir un bout de champ où croûter son épave, l'autre groupe s'appliquait à détruire consciencieusement un autre train, d'armement cette fois. Vu tout ce que le 361st a à se faire pardonner, un peu de zèle n'est en effet pas de trop...

Re: 361st : Chapitre 2 : Retour à la réalité (parte ouane)

Publié : 16 sept. 2011, 23:07
par AV_2Pattes
Ah, souvenirs, souvenirs !

C'est vrai que c'est pas de la tarte la Normandie tout de même :mrgreen:

Re: 361st : Chapitre 2 : Retour à la réalité (parte ouane)

Publié : 17 sept. 2011, 10:04
par AV_Lampatex
Superbe rappel des faits :bravo:

Re: 361st : Chapitre 2 : Retour à la réalité (parte ouane)

Publié : 17 sept. 2011, 11:14
par AV_partizan
:D
biblique
:mrgreen:

Re: 361st : Chapitre 2 : Retour à la réalité (parte ouane)

Publié : 17 sept. 2011, 21:24
par AV_Iceman
Merci Warpig pour ces 2 rapports !
Mais ça sort d’où ce truc ? les Américains se font "tomber dessus par des adversaires arrivant par-dessous" (je cite un rapport de l'époque qui ne manquait pas d'humour) ?

Re: 361st : Chapitre 2 : Retour à la réalité (parte ouane)

Publié : 18 sept. 2011, 20:13
par AV_partizan
C'est la signature de Bolger depuis que Riri l'a écrit ds son debrief si je ne m'abuse :prop:

Re: 361st : Chapitre 2 : Retour à la réalité (parte ouane)

Publié : 19 sept. 2011, 12:57
par AV_Shane
dantesque.. bravo les gars..

Re: 361st : Chapitre 2 : Retour à la réalité (parte ouane)

Publié : 19 sept. 2011, 18:01
par AV_Bolger
AV_partizan a écrit :C'est la signature de Bolger depuis que Riri l'a écrit ds son debrief si je ne m'abuse :prop:
Tu ne t'abuses pas, c'est tout à fait ça.
Elle a remplacé les deux maximes des Tontons flingueurs que j'avais jusqu'alors en signature.
C'est dire l'extrême qualité de ce bon mot de Riri ! :premier:

Re: 361st : Chapitre 2 : Retour à la réalité (parte ouane)

Publié : 19 sept. 2011, 20:38
par AV_Iceman
Alors dis nous Riri, ça vient d’où cette idée ou phrase ?

Re: 361st : Chapitre 2 : Retour à la réalité (parte ouane)

Publié : 22 sept. 2011, 21:26
par AV_Riri
AV_Iceman a écrit :Alors dis nous Riri, ça vient d’où cette idée ou phrase ?
Un petit délire sous la forme du rapport d'un survivant de la mission 1 (interdiction aérienne) dans lequel se dernier tentait de justifier la déculottée que venait de prendre une douzaine de Jugs face à trois Fw... qui les avait attaqués lâchement en sous-nombre et par dessous...

Ca fait plaisir de retrouver les récits du cochon reporter !!! :banane: