DCS : Campagne MiG-15, mission 3
Publié : 08 mars 2017, 17:54
Campagne DCS MiG-15 – Mission 3
8 janvier 1961. La situation peut se résumer à ce que l’on appelle, dans le jargon militaire, un sacré putain de bordel. Les traîtres géorgiens se sont soulevés contre l’URSS et, avec l’appui de l’armée turque, ont pris le contrôle des deux tiers du pays et de ses aérodromes. Turcs qui, dans les airs, envoient leurs vieux Spitfire escorter des P-51, appareils que l’armée de l’air turque ne possède officiellement pas, qui ne sont pas non plus officiellement vendus par les Etats-Unis à des pays tiers, et qui proviennent donc probablement d’un stock malencontreusement tombé lourdement d’un camion, coup de bol.
Mais qu’importe ces basses considérations géopolitiques : ordre est donné à la VVS de protéger Sukhumi et son aéroport, afin d’en faire la nouvelle base d’opération avancée de l’Armée Rouge dans son projet de reconquête de la Géorgie. Au petit matin, Vaught et Nyv s’apprêtent à s’élancer dans le sillage de Partizan, leader du groupe Taïga.
Même pas le temps de grimper à 10 000 mètres, cette saine altitude à laquelle le MiG-15 respire mieux (bien mieux que le pilote) que des contacts ennemis, au moins huit, sont repérés, faisant cap sur Sukhumi.
N’écoutant que son courage (c’est le nom qu’il donne aux petites voix dans sa tête, celles-là même qui lui intimaient de mettre le feu à la datcha familiale quand il était plus jeune), Vaught tente une frontale avec un Spit’ turc. Comme d’habitude dans ce genre de cas, les obus passent considérablement plus loin de la cible que le pilote lui-même. Quand les deux appareils se sont croisés à une vitesse cumulée de plus 1 100 km/h, un bruit de crispation rectale s’est distinctement fait entendre à la radio.
Dans la foulée, au terme d’une manœuvre (connue sous le nom de « break de maboule nanméhoçavapasbienlatête ? ») parfaitement exécutée, Nyv revendique fièrement une profondeur de P-51. Trop tard, hélas, pour l’empêcher de larguer sa bombe sur Sukhumi puisque les forces turques, venues en nombre – un autre groupe d’ennemis est venu se greffer au premier, faisant monter le compte d’appareils ennemis à au moins douze – ont frappé si vite et si fort que la piste de Sukhumi ressemble désormais une peau d’adolescent.
« Ne pas casser sa vitesse », telle est l’ultime et inconditionnelle consigne de combat à bord d’un MiG-15 qui affronte des tromblons tels que des Spit et des Mustang. Pourtant, il arrive, dans le feu de l’action, de tirer un poil trop sur le manche ou de prolonger un poil trop un virage. Ainsi, Vaught se retrouve à dégager la queue de Partizan, non pas de Svetlana (rhôôôôô on avait dit qu’on arrêtait, franchement, vous êtes relou), mais de la présence d’un Spit’ désireux de lui renifler la turbine.
Un drame est évité de peu quand Warpig, plongeant sur un Spitfire, se colle par mégarde dans la mire de Partizan au moment où ce dernier s’apprête à faire feu sur le même appareil. Quelques amabilités (« Oh, pardon très cher, je ne vous avais point vu ! », « Mais je vous en prie, voyons, après vous ! », « Que nenni, je n’en ferai rien ! », « Allons, j’insiste ! », « Vous m’en verriez contrit, camarade ! »… C’est en tout cas ce qui figure dans le rapport officiel) et deux séries de rafales passablement déconcentrées plus tard, le pilote turc repart vivant. Possiblement en rigolant avant de réaliser qu’il devra tout de même rentrer chez lui avec une profondeur en moins et une grosse fuite de carburant.
Pendant ce temps, le groupe Vodka, resté en réserve, intercepte un groupe ennemi en haute altitude. 2Pattes et Riri mettent un sacré boxon dans leur formation, qui éclate et se disperse…
La nouvelle recrue 2Pattes signe aussitôt sa première victoire, qui sera rapidement suivie d'une seconde.
Partizan entame alors un épandage du Caucase avec son carburant, preuve qu’on ne se méfie jamais assez de ces vieux tromblons de la seconde Guerre Mondiale.
Plus bas, des Mustang poursuivent le pilonnage de la piste de Sukhumi. Warpig se rue sur eux comme un Polonais sur un fond de bouteille. Trop tard pour empêcher de larguer, une fois encore, mais à temps pour en empêcher deux de rentrer chez eux. Quoi que peut signifier ce « chez eux » car leurs pilotes, ces étourdis, ont encore oublié de faire peindre des cocardes sur leurs appareils…
La mission est terminée et en dépit des sévères pertes infligées, la protection de Sukhumi est un échec. les MiG-15 rentrent à Sochi ; Nyv est le premier, mais aussi le dernier, à utiliser la piste principale de l’aérodrome…
…D’abord parce que Vaught avorte sa finale en constatant que le groupe IAnovitch a décidé d'épater la galerie en se posant en formation, et sans s'annoncer préalablement à la radio…
...et ensuite parce qu'un nouveau groupe de P-51, passé complètement sous les radars, effectue une passe bombe sur la piste principale de Sochi, alors que Nyv rejoint pépère le parking.
Les Mustang s'enfuient rapidement et les MiG-15, à court de fuel, ne peuvent se permettre le luxe de les poursuivre. Encore fumant depuis ses rapports non protégés avec les Spitfire, Partizan atterrit sur la piste secondaire… Qui est désormais la seule de la région qui n'oblige pas à un hasardeux slalom entre des cratères...
8 janvier 1961. La situation peut se résumer à ce que l’on appelle, dans le jargon militaire, un sacré putain de bordel. Les traîtres géorgiens se sont soulevés contre l’URSS et, avec l’appui de l’armée turque, ont pris le contrôle des deux tiers du pays et de ses aérodromes. Turcs qui, dans les airs, envoient leurs vieux Spitfire escorter des P-51, appareils que l’armée de l’air turque ne possède officiellement pas, qui ne sont pas non plus officiellement vendus par les Etats-Unis à des pays tiers, et qui proviennent donc probablement d’un stock malencontreusement tombé lourdement d’un camion, coup de bol.
Mais qu’importe ces basses considérations géopolitiques : ordre est donné à la VVS de protéger Sukhumi et son aéroport, afin d’en faire la nouvelle base d’opération avancée de l’Armée Rouge dans son projet de reconquête de la Géorgie. Au petit matin, Vaught et Nyv s’apprêtent à s’élancer dans le sillage de Partizan, leader du groupe Taïga.
Même pas le temps de grimper à 10 000 mètres, cette saine altitude à laquelle le MiG-15 respire mieux (bien mieux que le pilote) que des contacts ennemis, au moins huit, sont repérés, faisant cap sur Sukhumi.
N’écoutant que son courage (c’est le nom qu’il donne aux petites voix dans sa tête, celles-là même qui lui intimaient de mettre le feu à la datcha familiale quand il était plus jeune), Vaught tente une frontale avec un Spit’ turc. Comme d’habitude dans ce genre de cas, les obus passent considérablement plus loin de la cible que le pilote lui-même. Quand les deux appareils se sont croisés à une vitesse cumulée de plus 1 100 km/h, un bruit de crispation rectale s’est distinctement fait entendre à la radio.
Dans la foulée, au terme d’une manœuvre (connue sous le nom de « break de maboule nanméhoçavapasbienlatête ? ») parfaitement exécutée, Nyv revendique fièrement une profondeur de P-51. Trop tard, hélas, pour l’empêcher de larguer sa bombe sur Sukhumi puisque les forces turques, venues en nombre – un autre groupe d’ennemis est venu se greffer au premier, faisant monter le compte d’appareils ennemis à au moins douze – ont frappé si vite et si fort que la piste de Sukhumi ressemble désormais une peau d’adolescent.
« Ne pas casser sa vitesse », telle est l’ultime et inconditionnelle consigne de combat à bord d’un MiG-15 qui affronte des tromblons tels que des Spit et des Mustang. Pourtant, il arrive, dans le feu de l’action, de tirer un poil trop sur le manche ou de prolonger un poil trop un virage. Ainsi, Vaught se retrouve à dégager la queue de Partizan, non pas de Svetlana (rhôôôôô on avait dit qu’on arrêtait, franchement, vous êtes relou), mais de la présence d’un Spit’ désireux de lui renifler la turbine.
Un drame est évité de peu quand Warpig, plongeant sur un Spitfire, se colle par mégarde dans la mire de Partizan au moment où ce dernier s’apprête à faire feu sur le même appareil. Quelques amabilités (« Oh, pardon très cher, je ne vous avais point vu ! », « Mais je vous en prie, voyons, après vous ! », « Que nenni, je n’en ferai rien ! », « Allons, j’insiste ! », « Vous m’en verriez contrit, camarade ! »… C’est en tout cas ce qui figure dans le rapport officiel) et deux séries de rafales passablement déconcentrées plus tard, le pilote turc repart vivant. Possiblement en rigolant avant de réaliser qu’il devra tout de même rentrer chez lui avec une profondeur en moins et une grosse fuite de carburant.
Pendant ce temps, le groupe Vodka, resté en réserve, intercepte un groupe ennemi en haute altitude. 2Pattes et Riri mettent un sacré boxon dans leur formation, qui éclate et se disperse…
La nouvelle recrue 2Pattes signe aussitôt sa première victoire, qui sera rapidement suivie d'une seconde.
Partizan entame alors un épandage du Caucase avec son carburant, preuve qu’on ne se méfie jamais assez de ces vieux tromblons de la seconde Guerre Mondiale.
Plus bas, des Mustang poursuivent le pilonnage de la piste de Sukhumi. Warpig se rue sur eux comme un Polonais sur un fond de bouteille. Trop tard pour empêcher de larguer, une fois encore, mais à temps pour en empêcher deux de rentrer chez eux. Quoi que peut signifier ce « chez eux » car leurs pilotes, ces étourdis, ont encore oublié de faire peindre des cocardes sur leurs appareils…
La mission est terminée et en dépit des sévères pertes infligées, la protection de Sukhumi est un échec. les MiG-15 rentrent à Sochi ; Nyv est le premier, mais aussi le dernier, à utiliser la piste principale de l’aérodrome…
…D’abord parce que Vaught avorte sa finale en constatant que le groupe IAnovitch a décidé d'épater la galerie en se posant en formation, et sans s'annoncer préalablement à la radio…
...et ensuite parce qu'un nouveau groupe de P-51, passé complètement sous les radars, effectue une passe bombe sur la piste principale de Sochi, alors que Nyv rejoint pépère le parking.
Les Mustang s'enfuient rapidement et les MiG-15, à court de fuel, ne peuvent se permettre le luxe de les poursuivre. Encore fumant depuis ses rapports non protégés avec les Spitfire, Partizan atterrit sur la piste secondaire… Qui est désormais la seule de la région qui n'oblige pas à un hasardeux slalom entre des cratères...