Mission 4 : Assaut sur Kleine Brogel
Volkel, 22 octobre 1944
Petit résumé des épisodes précédents : histoire de rappeler à tout le monde que malgré une légère pression soviétique à l'est, elle a toujours bon pied, bon œil, l'armée allemande a lancé une contre-offensive à l'ouest et capturé l'aérodrome de Kleine Brogel. Et histoire de rappeler que quand les US plantent leur drapeau quelque part, c'est chez eux et point final, des B-25 escortés avec brio par le 375th ont déversé quelques dizaines de tonnes de bombe sur le-dit aérodrome.
Ce n'était là que la première lame, celle qui soulève le poil. La seconde, celle qui chope le poil par la nuque et lui enfonce les doigts dans les yeux avant de le découper, c'est celle d'aujourd'hui : un assaut terrestre blindé soutenu par des A-20 et des Mustang.
Les pilotes de P-51, excités comme rarement à l'idée de bombarder de la flak et de l'artillerie, s'élancent dans la fraîcheur matinale.
Au-dessus de Volkel, ils sont rejoints par les A-20.
A-20 auxquels les Mustang laissent l'honneur d'ouvrir la voie, par pure politesse. Et aussi « parce qu'ils peuvent perdre un moteur, eux, ils s'en foutent, ils leur en resteront toujours un, alors que nous, hein, on serait bien plus embêtés ».
Le groupe Burger, dont la formation parfaite laisserait pourtant supposer un professionnalisme sans faille, avait autre chose en tête que l'attaque au sol : visiter les abbayes locales pour ramener des bières trappistes. Leur plan était parfait : prétexter s'être perdu lors de la nav' et revenir ni vu ni connu avec les bouteilles (et peut-être un peu de cochonnaille, c'est toujours bien, un peu de cochonnaille avec une bière trappiste). Manque de bol, ça n'a pas pris. Se perdre sur une nav' de 50 bornes, alors qu'il suffisait de suivre les A-20 vers l'objectif ? Trop gros, ça pouvait pas passer...
Le groupe Donuts de Riri, lui, n'avait pas de liste de course et s'est retrouvé près de l'objectif en temps et en heure. On ne le voit pas forcément distinctement sur ce cliché, mais dans les 3 heures du groupe se trouvent des Bf 110 à 2,5 km et des FW-190 à 3 km, co-altitude. Selon la version officielle, le groupe avait bien conscience de la présence de ces bandits mais a décidé « de les snobber pour leur prouver notre supériorité et notre mépris et ainsi emporter sur eux une première victoire psychologique ». La version officieuse tournant plutôt autour d'une sombre histoire de merde dans les yeux et d'une Situational Awareness digne d'une taupe sous Prozac. Quoi qu'il en soit, la Luftwaffe tente d'intercepter les Donut, mais sans succès : si l'avion s'appelle « Mustang » et pas « Cheval de trait », c'est qu'il y a une raison.
En plus des 110 et des 190, il y a aussi, toutefois, un groupe de Bf 109 K-4 qui, grâce à son avantage d'altitude, fond sur les Donuts. Riri ordonne le largage des œufs et Algrael, sous le feu, se débarrasse de son encombrant emport pour faire face.
Warpig, qui se dit que quitte à larguer ses bombes, autant le faire sur des casques à pointe (on sait qu'ils n'ont plus de pointe, leurs casques, mais le racisme ordinaire et les clichés sont des éléments essentiels du team building en temps de guerre alors zut), plonge sur l'aérodrome de Kleine Brogel et fait taire un canon de 88mm avant de regrimper pour affronter la chasse allemande.
Il est suivi par son ailier Bed qui défonce un parking et ses occupants...
Au même moment, l'assaut des Sherman commence à l'ouest de l'aérodrome. Et les ptits gars dans leurs boîtes de conserve ne sont pas mécontents du soutien aérien...
...enfin ça, c'était jusqu'à ce que certains (on ne les nommera par charité chrétienne, hein ? Pardon ? On arrive à lire l'immat' ? J'ai oublié de la flouter ? Ah ben zut alors), qui n'avaient visiblement pas décuité de la veille et avaient ronflé pendant le briefing, se mettent à les prendre pour cible. Heureusement, comme le dit l'adage russe : « Pilote bourré, bombe à côté » et les servants d'artillerie s'en tireront seulement avec une surdité de quelques semaines et une haine de l'USAAF à vie.
Bed, rapidement remonté au perchoir après son bombardement, se débarrasse d'un Focke-Wulf...
Tandis que Warpig s'occupe du cas de ce Bf 110 dont le pilote, qui a entendu la rumeur selon laquelle un pilote allemand a récemment descendu un P-51 avec sa verrière, tentera lâchement de le décapiter avec sa dérive.
Alors que voilà... Mais oui ! Ce sont eux ! Les Burgers ! Ils ont retrouvé leur chemin, on les applaudit bien fort ! Frustrés à l'idée de boire de la bière américaine à leur retour (ce que l'on peut comprendre, c'est vraiment pas bon), ils déversent leur rage et leurs charges de 500 livres sur l'artillerie teutonne.
Plus haut, la bataille aérienne fait toujours rage, mais ce sont les Allemands qui morflent. Ici, Algrael soigne un peu plus son tableau de chasse.
Riri tente de faire pareil, mais... Il y a truc qui cloche avec son avion, aujourd'hui. Moins maniable, plus lourd... « Comme s'il avait bouffé une double ration de cassoulet au petit déj » se dit Riri qui note mentalement de bien penser à engueuler son mécano à son retour.
Il y a des jours, comme ça, où ça ne veut pas. Et pour la Luftwaffe, c'en est un. « Ca aurait pu être pire, se dit ce pilote de FW-190 avant de s'éjecter, j'aurais pu être sur le front russe... »
Pris d'une bouffée fanatique, celui-ci tentera bien de faire effectuer le salut hitlérien à son appareil avant de sauter, mais sans succès, l'aile lâchera avant.
Petite synthèse du combat de chiens qui se déroula au-dessus de Kleine Brogel en un cliché. Voilà, c'est exactement comme vous le pensez : pas confus du tout.
Peu de pertes américaines ce jour-là, mais quelques-unes tout de même. Comme celle de Partizan. Alors c’est un peu compliqué de savoir ce qui s’est passé avant. L’un des artilleurs dont les tympans ont été explosés par ses bombes a-t-il jeté un sort vaudou à son appareil ? Zan s’est-il mis en tête de tirer une petit virage à 28G pour épater la galerie ? Toujours est-il qu’il va se retrouver au bout d’une toile (et in fine pas très loin de ses « cibles », ils pourront s’expliquer comme ça…).
La relève de la RAF a fini par arriver, les troupes au sol ont capturé Kleine Brogel, le 375th peut retourner à Volkel et trinquer à ses victoires. Avec de la bière américaine. Oui, on sait, certains pensaient qu’il y aurait un arrivage de bières d’abbaye. Mais en fait non.
Campagne 375th - Mission 4
Campagne 375th - Mission 4
Dans le cochon, tout est con...
Re: Campagne 375th - Mission 4
Merci mon cochon pour ton compte rendu !
Très bonne cuvée (trapiste)
Très bonne cuvée (trapiste)
- AV_2Pattes
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- Localisation : Paris
Re: Campagne 375th - Mission 4
Ah, superbes clichés, et toujours la même plume savoureuse; merci cochon !
J'aime beaucoup le cliché "joyeux bordel" avec autant d'appareils que d'axes distincts de vecteur-vitesse
J'aime beaucoup le cliché "joyeux bordel" avec autant d'appareils que d'axes distincts de vecteur-vitesse
There are only two types of aircraft - fighters and targets.